Le vin est une matière vivante, et chaque bouteille peut receler toute une palette complexe d’arômes qui n’attendent qu’une chose : se révéler pleinement lors de la dégustation. À température trop basse – typiquement celle d’un réfrigérateur, soit autour de 3 à 6 °C –, les molécules aromatiques du vin sont anesthésiées. Résultat ? Leur expression se retrouve étouffée, et le vin perd en complexité. Une vraie déception pour les papilles !
Prenons l’exemple d’un bon vin blanc sec : servi glacé, il paraîtra fade et ses notes fruitées ou florales passeront totalement inaperçues. Un vin rouge, quant à lui, semblerait encore plus fermé en bouche, avec des tanins accentués et une sensation de dureté peu agréable. Servir directement un vin à cette température, c’est un peu comme baisser le son d’une belle mélodie jusqu’à la rendre inaudible… dommage, non ?
Par ailleurs, le froid affecte aussi la perception gustative : il accentue l’acidité mais masque la douceur et les matières tanniques. C’est pour cette raison qu’il est conseillé de déguster des vins plus doux ou sucrés (comme certains moscato ou vins moelleux) à une température légèrement supérieure, où leur richesse s’exprime mieux.