Le bouchon est bien plus qu’une simple fermeture. Il sert un double objectif, équilibrant la préservation contre les agressions extérieures et la gestion fine de l’échange gazeux, notamment d’oxygène.
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Barrière contre l’oxygène : Un vin, surtout s’il est destiné à vieillir, redoute l’oxygène. L’exposition à cet élément participe certes à la maturation, mais une intrusion incontrôlée provoque oxydation, altération des arômes, couleurs ternes et perte de fraîcheur. Un bouchon bien choisi limite drastiquement ces dommages potentiels.
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Protection contre les contaminants : Outre l’air, le bouchon garde le vin à l’abri des poussières, des bactéries, des champignons et de l'évaporation. Dans des caves traditionnelles, cette fonction de protection peut sembler évidente mais reste cruciale dans des conditions de stockage fluctuantes.
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Gestion de l’évolution aromatique : Un échange minime et lent avec l’extérieur est fondamental pour les vins rouges de garde. Ce “micro-oxygénation” permet d’assouplir les tanins, d’apporter de la complexité et d’éviter la réduction. Le bouchon, selon sa nature et sa densité, va moduler ce rythme.
Selon une étude de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRAE, France), un bouchon de liège naturel bien calibré laisse entrer 0,1 à 1 mg d’oxygène par an, tandis qu’un bouchon synthétique peut laisser passer jusqu’à trois fois plus. Ce chiffre, apparemment minuscule, fait toute la différence sur vingt ans de garde.