Le carafage n’est pas une règle universelle : certains vins y gagnent, d’autres s’en trouvent déséquilibrés. Les jeunes vins rouges riches en tanins, par exemple, bénéficient généralement d’une aération prolongée pour assouplir leurs tanins et révéler leurs arômes secondaires. Un Margaux de quelques années pourra ainsi atteindre un équilibre et une ampleur insoupçonnés après une heure dans une carafe.
À l’inverse, les vieux vins rouges, plus fragiles, peuvent être perturbés par un carafage trop prolongé. Une simple décantation – pour séparer le dépôt éventuel du liquide – est souvent suffisante pour eux. Quant aux vins blancs et aux rosés, ils n’ont que rarement besoin de passer en carafe, sauf peut-être certains grands blancs oxydatifs comme les vins du Jura.
Un cas particulier : les vins effervescents
Carafons-nous un champagne ? Eh bien, oui ! Bien que cela puisse surprendre, certains grands champagnes comme les cuvées millésimées gagnent à être légèrement oxygénés pour libérer la complexité de leurs arômes, tout en retenant leurs bulles. Évitez cependant une carafe classique ; privilégiez une carafe spécifique pour effervescents, conçue pour préserver la finesse des perles.